Pourquoi communiquer ? La question peut paraitre saugrenue mais il arrive dans certaines associations que l’on se la pose. La réponse est : pour séduire ! Nous vivons dans un monde où l’on veut que tout le monde nous aime et que l’on nous soutienne. Faire vivre une association implique que l’on s’ouvre au monde et que l’on partage un but commun. Organiser une manifestation est rarement pour soi.
Dans le cas d’une manifestation innovante, le but est la réussite de l’opération malgré les risques liés à la nouveauté. Qu’il s’agisse de faire connaitre une cause, de collecter des dons ou d’organiser un festival, les objectifs et les moyens seront différents.
Deuxième question pour qui communiquer ? Pour votre public, pour les bénéficiaires de la manifestation, pas pour vous. Autrement dit votre communication doit répondre aux questions et aux attentes de votre public plutôt que de faire la part belle aux messages que vous voulez transmettre.
Enfin la dernière question d’importance avant de vous lancer dans l’aventure communicante : qui est mon public ? Quelles sont les composantes de mon audience ? Selon les tranches d’âge, les sujets et les moyens d’informations seront différents. Dans l’article publié dans le numéro de janvier – février 2015 de la revue Vol à Voile, je donne un aperçu des moyens d’information privilégiés selon trois tranches d’âge : les moins de 25 ans, les 25 – 40 ans et les plus de 40 ans.
Internet et les réseaux sociaux ne font pas tout. La presse et surtout le bouche à oreille figurent parmi les moyens d’information auxquels le public fait confiance, toutes générations confondues.
Dans le cas d’une manifestation, il est nécessaire d’avoir le maximum de personnes relais. Plus la communauté à laquelle vous vous adressez est grande, plus il sera rapide (mais jamais facile) de voir votre audience grandir. Si la communauté à laquelle vous vous adressez est petite, les efforts à fournir seront plus importants et il vous faudra vraisemblablement prévoir une période de montée en puissance plus longue que pour un projet plus important.
Par quoi commencer ? Surtout pas en lançant un site internet par ci ou une page Facebook par là. Il faut bien réfléchir à vos objectifs et vous donner une stratégie de communication qui guidera vos choix quant aux outils et à la ligne éditoriale que vous emploierez pour les alimenter.
Dans le cas des Big Days, nous avions la double contrainte du temps et de la nécessité de convaincre les premiers partenaires que le sujet intéressait un public suffisamment important. Nous pensions que notre public était composé essentiellement de jeunes de moins de 25 ans et nous avons lancé une campagne Facebook, la seule qui pouvait réunir plus d’une centaine de personnes en moins de 15 jours. Lancée le 25 novembre, la page atteint les 100 premiers abonnés le 8 décembre, soit 14 jours plus tard. Uniquement sur du contenu organique, c’est-à-dire sans aucune publicité.
Le site internet est venu plus tard. Sa mission est différente. Il s’agissait de préparer les médias et le public à la tenue de la manifestation, donc à obtenir le plus d’adhésion possible.
Avant de lancer la phase de communication qui s’adresse aux publics autres que ceux de votre communauté, il est préférable d’avoir mis votre site internet en ligne. Il sera la source et le « hub » de votre système d’information.
Dans le cas d’un festival vidéo, il est attendu de voir les meilleures vidéos du moment. Mais ces contenus sont en général déjà visibles sur d’autres sites et à moins de pouvoir générer vous-même des contenus originaux, il faut trouver une façon de se démarquer, une valeur ajoutée au contenu que vous mettrez en ligne. Soyez créatifs et originaux. Le public a horreur des reprises brutes et les sanctionne rapidement par une baisse d’audience.
Pour les supports physiques, tels que les flyers et les affiches, leur fabrication doit être anticipée de sorte que leur diffusion peut coïncider avec le lancement de la campagne de presse.
Comment lancer le bouche à oreille ? Vous pourrez le mesurer mais vous ne pourrez pas agir dessus. Avec le public on ne peut pas tricher. Si vous avez bien fait votre travail, tant en amont que dans le feu de l’action, que ce travail répond à une attente, et que vous êtes capables d’animer votre communauté, alors le bouche à oreille devrait s’enclencher de lui-même.
Quelques éléments peuvent néanmoins faciliter l’augmentation de la notoriété du projet. Un bon casting peut faire grimper votre audience. C’est ce que nous verrons la semaine prochaine.
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