L’importance de la communication relationnelle : le BCBS

22 Fév 2018 | Communication | 3 comments

Voici l’exemple d’un club qui réussit à attirer le public et les partenaires par ses actions de communication et ses animations. Dans le bassin annécien, les clubs sportifs qui évoluent au niveau régional et national ne sont pas rares. Le Basket Club de la Balme de Sillingy (Régionale 3 Seniors Masculin) brille autant par la qualité et l’intensité de ses animations que par la progression de toutes les équipes.

Nous avons rencontré Johann Guillot, Christophe Thiéfine et Teddy Manconi, respectivement président, trésorier et responsable de la communication du club, pour qu’ils nous parlent de l’aventure du BCBS et de la façon dont ils conçoivent leurs actions.

Vos animations vous permettent-elles d’attirer des partenaires ?

Johann Guillot : Oui, mais pas seulement. Certains sont venus par relation, d’autres ont été démarchés, mais pour quelques-uns oui, c’est une visite un soir de match qui les a convaincus. Quand ils voient le public et l’ambiance, il y a un effet « Waouh » !

Qu’est-ce qui les attirent ?

JG : Souvent les sponsors viennent avec des personnes que l’on connait déjà. Parfois ce sont des élus locaux. Ils ont suivi les résultats des autres équipes. Ils vont sur les réseaux sociaux et s’intéressent à la vie du club, ses animations, ses projets. Au cours des soirées de match on échange souvent et nous disent s’ils sont satisfaits. De là ça permet d’enclencher des discussions. Des gens viennent de leur part.

Un exemple d’animation pour les partenaires ?

Christophe Thiéfine : Le club compte environ 25 partenaires, tous invités à la dernière soirée de remise des maillots. On les a fait venir 1 h 30 avant le match. On les a accueillis dans l’espace presse autour d’un apéro, pour rencontrer les joueurs avant le match. Et c’est aussi le moment de faire du relationnel avec eux.

Teddy Manconi : Sur cette soirée on a fait venir près de 500 personnes.

Avez-vous autant de monde à chaque match ?

TM : Non. Cette fois nous avions pu organiser les matchs le samedi car d’habitude c’est le dimanche. Et puis on est remonté en tête 15 jours avant en battant St Vallier (le leader de la poule B). Ce qui a redonné de l’intérêt pour notre championnat.

CT : il y a une autre raison. On avait invité tous les jeunes et leurs parents. On compte sur nos propres forces, car à ce niveau, on n’arrive pas à remplir les tribunes avec les publics extérieurs. Les entraineurs sont des relais essentiels. Si la communication Internet n’est pas ou mal faite, c’est un échec. L’inverse est vrai aussi.

Peut-on faire tourner un club amateur sans communication ?

JG : Des clubs y arrivent mais ça dépend ce qu’on y fait. Grâce à la commune, on a une salle magnifique et j’ai envie de remplir les tribunes. Donc il y a des gens derrière nous et qui consomment. Je préfère être dans une salle où il y a une ambiance que là où il n’y a rien.

CT : On a un partenariat avec Aix Maurienne. Le club suit nos résultats. Ils sont attentifs à ce qu’on fait. On commence à être copiés par d’autres clubs.

Y-a-t-il une relation de cause à effet entre le travail du club et trouver de nouveaux partenaires ?

JG : Je pense que oui. On peut aller chercher les partenaires le premier coup après pour les fidéliser il faut travailler.

CT : Les partenaires qui sont parent de joueurs, eux vivent le club au quotidien. Ils voient le travail accompli. Après on a les partenaires historiques, élargis. Avec le temps, ce sont devenus des amis.

Quels sont les ingrédients d’une soirée réussie ?

JG : Le public doit le vivre comme un show ! C’est monté comme un spectacle, l’accueil, la buvette, la présentation des joueurs à chaque match, un speaker. A la fin du match les joueurs restent en tenue et viennent dire bonjour à tout le monde. Ça crée une vraie proximité. C’est ce qui plait aux gens, la proximité. Ils restent et s’identifient aux couleurs du maillot.

CT : Des arbitres nous disent que c’est rare d’avoir ça, même au niveau national.

JG : Et il y a nos supporters : Les Blue Goats. Ils sont là à tous les matchs. Ils suivent l’équipe même au fond de l’Ardèche. Ils mettent une mette une ambiance de fête. Ça fait le show. Les gamins viennent aussi parce qu’ils savent qu’ils vont jouer à la mi-temps et taper sur les tambours.

Comment naissent vos idées ?

TM : C’est la folie du pdt !

JG : Sur le coup on s’est dit « c’est fou de faire ça », mais ça prend et on ne lâche plus. On le fait à notre image, pas à l’image des clubs pro.

Nos efforts, c’est une façon de remercier les gens. Ils sont contents, ils se sentent concernés et en retour ils invitent du monde.

CT : Ici [à Annecy, NDA] il y a plein de possibilités de divertissement. Donc de la concurrence. C’est difficile de fidéliser le public, mais je ne pense pas qu’ils aillent ailleurs.

JG : On fait plus pour le public et les gens participent au show. Pour nos animations, autant je peux avoir mes idées, autant tous ceux qui ont des idées on les prend et on les laisse les réaliser du mieux possible. On n’a jamais dit non aux activités proposées. Donc les gens apportent.

CT : on cherche à les responsabiliser et leur laisser l’initiative.

JG : On apprend tous les ans et on évolue dans le bon sens. On cherche à communiquer autrement, plus et mieux. On avait un comité à 15 personnes. Ça ne marchait pas bien. On a changé, en faisant 2 / 3 réunions à l’année. Le club grossis tous les ans.

CT : Honnêtement on a travaillé l’an passé dans les écoles. On a été chercher des adhérents. Après il y a l’effet gymnase.

JG : La réputation fait que les gens viennent à la Balme. C’est un tout, le projet, le travail des animateurs, la salle, l’ambiance, le public.

 

Pour l’avoir vécue, l’ambiance des matchs des Blue Goats donne envie d’y revenir. Dans le cas de ce club, c’est véritablement l’expérience de fan et de joueur qui fidélise le public. La communication Internet du club n’est pas au top, par manque de personnes et de compétences disponibles, mais aussi parce que ce club utilise à fond ses atouts, ses points forts. La communication relationnelle et l’animation se révèlent plus puissantes et plus efficaces que la communication internet.

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Leur site Internet : http://club.quomodo.com/bcbs/

Crédit photos : Basket Club de la Balme de Sillingy

L’importance de la communication relationnelle : le BCBS

3 Comments

  1. Anonyme

    Je faisais de l’escalade en même temps que l’équipe de basket s’entraînait.
    En tant que directeur de ma société, je me suis intéressé aux résultats du BCBS du coup j’ai décidé de devenir un de leurs partenaires.
    Mais voir ma banderole au bord du terrain ne m’a pas suffit alors dès que je peux j’enfile mon maillot des blues goats et je tape sur mon tambour.
    Le BCBS est un club qui ressemble à une grande famille et les résultats sont là.

  2. Thierry Nauleau

    Bravo pour votre état d’esprit !

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