A quoi sert la communication pour un club sportif ? Pour beaucoup de dirigeants c’est un gadget, voire un problème à gérer plutôt qu’un outil au service du club.
Nous avons interviewé Maxime Le Pallec, qui est responsable communication bénévole du Hennebont-Lochrist Handball, un club de N3 en Bretagne. La qualité du travail qu’il a produit pour son club force le respect et c’est le meilleur exemple de communication que nous connaissions à ce jour. Cela mérite bien quelques lignes.
Maxime, peux-tu nous rappeler quels ont été les effets du travail de communication sur le développement du club ?
Maxime Le Pallec : Quand nous avons commencé à travailler sur la communication en 2009/2010, nous avions un budget de 20 000 euros et nous étions en excellence région. Aujourd’hui nous sommes en Nationale 3, avec 85 000 euros de budget et 240 adhérents. La fréquentation du public sur les matchs est passé d’une quarantaine à 250 personnes de moyenne par match. Même si le niveau de jeu importe dans cette évolution, ce travail autour de la communication nous a permis de nous rendre visibles et attractifs. C’est important dans le projet sportif car chez nous les joueurs ne sont pas payés. Ils voient le club par la communication et nous apprécient par cet aspect lorsqu’ils doivent effectuer leur choix sportif. Ça nous permet aussi de valoriser les bénévoles et les partenaires. En fait, tout s’est développé à partir du moment où l’on a travaillé la communication de manière rigoureuse.
En quoi consiste aujourd’hui la communication du club ?
Il y a toute une partie en ligne avec le site Internet, la page Facebook, Twitter, Instagram, la newsletter, et d’autre part la communication sur les matchs, auprès des partenaires et des médias.
Pourquoi choisir autant de canaux différents ?
Je ne suis pas partisan de travailler un élément en particulier. Si l’on ne travaille qu’un support, on ne cible qu’un segment du public que l’on peut toucher. Avec l’email, Facebook, Twitter et Instagram on diversifie les segments et on touche des publics différents.
Que peut-on conseiller aux clubs qui se lancent ?
Je ne veux pas privilégier un seul outil mais s’il n’en fallait qu’un ce serait un site internet, car le club a besoin d’une vitrine, pour exposer ce que l’on fait. Cela permet au public, aux partenaires, aux subventionneurs de se rendre compte de notre travail. Cela apporte de la crédibilité au projet et à notre travail.
Et que penses-tu des clubs qui ne fonctionne qu’avec Facebook, une page et des groupes ?
Je ne suis pas pour l’utilisation des groupes, car si c’est bien pour la communication interne, cela ne permet pas d’avoir une visibilité extérieure. Un site et une page Facebook n’ont pas la même utilité. Si l’on se place du point de vue du visiteur, il aura forcément du mal à trouver une info sur la page Facebook alors que si le site est bien fait, il la trouve au premier coup d’œil.
Combien de personnes êtes-vous pour réaliser tout cela ?
Il y a des intervenants pour les prises de décision mais pour la gestion je suis seul à m’en occuper. C’est un choix. J’ai des gens qui produisent du rédactionnel et ensuite, en fonction des articles je les retravaille ou pas. On réfléchit actuellement à élargir cette commission à plusieurs mais je m’attache à avoir une charte graphique spécifique adaptée à chaque saison. J’y mets beaucoup de rigueur. Et malheureusement, les outils utilisés ne permettent pas d’être 15 à travailler la communication.
Les résultats et les chiffres donnés par Maxime parlent d’eux même : 836 fans Facebook, 457 abonnés Twitter et 73 abonnés Instagram. Maxime est autodidacte mais il a fait venir par le passé une stagiaire d’une école de communication qui a permis au club de faire un saut qualitatif en matière de communication. De cette époque on peut encore voir que les éléments graphiques des posts sur les réseaux suivent un certain modèle. En la matière la régularité des publications est essentielle.
Donc si vous voulez vous inspirer de ce qui est fait au Hennebont-Lochrist Handball, abonnez-vous à leurs réseaux sociaux.
crédits photos : Clément Le Calvé – Eyendentity Digital
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