Faciliter la reprise : l’exemple du CPF Aizenay

12 Nov 2020 | Développement | 1 comment

J’ai choisi de présenter la façon dont le Club Pongiste Français d’Aizenay (CPFA, en Vendée) a géré le premier confinement et sa reprise, parce qu’il démontre qu’une reprise réussie est le fruit d’un travail de fond pendant le confinement, mais aussi par ce que les actions menées par le club n’ont rien d’extraordinaire. Elles sont à la portée de tous les clubs.

Le vice-président du club, Claude Morilleau, toujours juge arbitre national, nous répond.

Bonjour Claude, pouvez-vous nous présenter ce que le CPFA a mis en place pendant le premier confinement ?

Claude Morilleau : Bonjour. Le CPF Aizenay est un club d’une centaine de licenciés qui évolue en régionale 1. C’est un club qui s’est construit sur la convivialité, et sur l’idée d’être bien ensemble. Nous formons nos jeunes afin qu’ils restent et qu’ils progressent au sein du club. Le président, Benoît Cousseau, a été formé tout gamin ici.  Comme lui, beaucoup de joueurs sont fidèles au club.

CPF Aizenay
Le club soudé du CPF Aizenay.

Structurer le club

Nous avons profité du premier confinement pour structurer le club. Nous n’étions alors que 7 administrateurs. Après quelques appels téléphoniques et visioconférences, nous avions réuni un bureau de 13 personnes et 7 membres de commission. Nous avons reconstitué la structure du club.

Quelques animations ont été proposées en ligne.

En mai nous avons lancé un sondage pour connaitre les intentions des adhérents en vue de la reprise et de la réinscription. 80% ont répondu qu’ils se réinscriraient.

TN : c’est mieux que le taux de renouvellement habituel des clubs français …

CM : Oui. Nous avons un turn-over d’à peu près 25 personnes chaque année, mais grâce à la réputation du club, nous recrutons toujours des jeunes. Aujourd’hui nous avons autant de licences que l’an passé.

TN : Comment expliquez-vous cela ?

CM : Nous disposons d’un enseignant salarié, pour quelques heures par semaine, et nous disposons d’une salle spécifique équipée de 9 tables (dont 6 pour la compétition), que nous partageons avec les collèges d’Aizenay. Notre priorité est la formation des jeunes. On s’occupe bien des gens. C’est essentiel. Nous avons aussi l’habitude d’organiser des soirées familiales, conviviales. Les parents sont associés à la vie du club et nous leur proposons de venir jouer le mercredi, en loisir, pour 35 euros la saison.

Tout ça fait que les gens apprécient le club et lui sont fidèles. Mis à part ceux qui avaient dit qu’ils partaient, tous les autres adhérents se sont réinscrits.

Communiquer pour la reprise

Le travail ne s’arrête par là. Le président a fait une vidéo pour répondre au concours de la fédération pour la fête du ping 4 / 7 ans. On a gagné le deuxième prix national et cela nous aide pour recruter des enfants.

Nous distribuons une plaquette de présentation du club et nous communiquons autant que possible avec la presse locale et le journal municipal. On fait les choses à notre échelle et ça nous réussit.

L’information auprès des jeunes

Il y a enfin un gros travail d’information des jeunes sur les différentes aides à l’inscription en club :

  • La Carte passerelle ; permet aux enfants de CM1 et CM2 ayant une licence USEP ou UGSEL de faire trois séances d’essai dans un ou plusieurs clubs sportifs entre le 1er septembre et le 17 octobre.
  • E-Pass Jeunes (Culture Sport), permet une réduction de 32 euros sur l’inscription en club
  • E-Pass Ping  – nous sommes référencés à la Fédération Française Tennis de Table
  • Coupon Sport – également référencé ANCV
  • Handi Guide – permet à des personnes handicapées de trouver une structure pour pratiquer son sport favori – notre club est inscrit.

Les facteurs de réussite du CPF Aizenay

Le club réalise un travail de fonds avec ses adhérents et les familles des adhérents. Aizenay est une petite ville où les gens se connaissent. Ils savent donc ce qui est fait au club.

Bien sûr, avoir conservé le contact pendant le confinement a permis d’entretenir la motivation des joueurs (voir nos préconisations). La bonne idée aura été d’avoir mobilisé des parents pour devenir administrateurs et ainsi renforcer la capacité d’action du club.

Le club s’est aussi doté d’une commission bénévolat. Cette commission a pour principale utilité d’organiser les plannings des compétitions pour faire les déplacements et de participer aux organisations sportives et extra-sportives. Il y a donc un contact régulier avec les parents pour les manifestations. Tous les parents participent aux déplacements.

Propos recueillis par Thierry Nauleau

Voir aussi : la page Facebook du club

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