Vous connaissez déjà ces 4 piliers du fonctionnement du club, mais leur donnez-vous bien l’importance qu’ils méritent ?
Le projet de club
Le projet est ce qui rassemble les gens. Ce pourquoi ils acceptent de donner de leur temps pour que le club avance. C’est pour cette raison que le projet de club doit être écrit pour eux, pas pour un quelconque dossier de subvention.
C’est un élément fédérateur, pour lequel tout le monde est d’accord sur le fond. Il clarifie les choses pour les nouveaux venus.
C’est aussi un guide dans l’action. Un projet bien formulé donne les grandes étapes de la vie d’un club, de son développement, de son fonctionnement ou de sa renaissance.
C’est enfin un élément de communication qui permet aux futurs adhérents de comprendre ce que l’on y fait, en quoi le club se distingue des autres et pourquoi ils devraient lui donner la préférence ?
Le bénévolat
Sans bénévoles, le sport ne serait pas à la portée de tous ! Un club ne vit que par ses bénévoles. La structuration par l’emploi a été difficile à digérer par les clubs. Certains paient encore le prix de choix de management pris sans prendre suffisamment de recul et de vue à long terme.
Le bon fonctionnement d’un club est le résultat de plusieurs équilibres, dont un juste équilibre entre ce que peuvent apporter des salariés, par leurs compétences et leur disponibilité, et l’énergie, la passion et l’engagement de bénévoles qui portent le projet de club.
Un bénévole qui a trouvé sa place dans le projet de club est un bénévole heureux, et qui y trouve assez de satisfaction pour renouveler son engagement.
La disponibilité des cadres techniques
Les entraineurs et les moniteurs sont les personnes les plus indispensables au fonctionnement d’un club sportif. Quelle est la première mission d’un club sportif ? Si ce n’est de former les jeunes et les moins jeunes venus jouer à un sport qu’ils ont choisi. Comment les fidéliser s’ils ne peuvent progresser dans leur technique de jeu ?
La formation des cadres sportifs en France est bien organisée et le niveau de ces cadres et tout à fait satisfaisant. Par contre il est fréquent que les clubs soient en souffrance vis-à-vis de la disponibilité des entraineurs, accompagnateurs ou initiateurs.
La crise du bénévolat est avancée comme raison principale au désintérêt des parents pour les tâches d’encadrement. Lorsque je vois des clubs où il n’y pas de problème d’engagement, je préfère parler d’un manque de compétences en communication et en management d’association ou un problème d’attitude face à une situation compliquée. Et il est naturel d’être désarmé face à ce genre de situation si l’on n’a aucune expérience d’animation d’un groupe. Seule la transmission des savoirs, la formation, peut aider les nouveaux dirigeants à mieux appréhender les relations entre bénévoles ou entre bénévoles et salariés.
Le problème de disponibilité des cadres techniques est assez facilement réglé par l’anticipation et la communication.
L’économie
Un pilier caché mais ô combien important. Accorder de l’importance à l’économie d’un projet de club, c’est lui donner les moyens de se réaliser.
Dans un monde qui a déjà beaucoup changé depuis la création d’Internet, les idées reçues, l’imitation de ce que font les clubs voisins, et la reproduction de fonctionnements ancestraux sont les pièges les plus fréquents qui guettent les dirigeants.
L’économie est intimement liée au projet de club. Si le projet est trop vaste, ou mal défini, alors il difficile de savoir comment se financent les activités du club. Un projet qui oublie la dimension humaine peut facilement tomber dans le travers de la prestation de service. Sur le long terme, c’est un mauvais calcul car il faudra payer le travail qui était fourni auparavant par les bénévoles.
L’économie exige de la rigueur pour être efficace et a besoin d’innovation pour s’adapter à un nouveau contexte. Mais l’économie peut être passionnante pour peu qu’on la rende compréhensible. La communication est d’ailleurs une des qualités des trésoriers de clubs.
Thierry Nauleau
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