Mud Day, Muddy Angel Run, Spartan Race. Ces épreuves sont largement inspirées du parcours du combattant mais avec la convivialité et quelques surprises en plus. Leur succès vient de ce qu’elles rompent avec les codes habituels de la compétition. Ce sont avant tout des challenges que l’on se lance le plus souvent entre amis.
Nous avons interrogé trois participants au Mud Day Paris, Laurent, Hélène et Lénaïc, pour comprendre ce qui les attirent vers ce genre de compétition.
Pourquoi avez-vous choisi de participer aux Mud Day Paris ?
Hélène : c’est un défi qu’on s’était lancé entre amies. Celui de faire les trois distances en 3 semaines. Le Muddy Angel (pour elles) 5 km, le Mud Days à Beynes 10,8 km et la Buthiers Finisher 17 km. Là ça a été franchement plus dur. C’est dur mais le fait de courir une épreuve ensemble, ça créé de l’émulation. On s’encourage les uns les autres et c’est ce qui permet de terminer.
Laurent : Un ami a proposé l’idée, alors pour la convivialité et pour être avec mes amis je me suis inscrit. Mais ce n’est pas qu’une course, il y a aussi des épreuves physiques. C’est le côté challenge qui m’a attiré.
Qu’est-ce qui vous plait dans ces épreuves ?
Lénaïc : C’est l’aspect sportif, la convivialité et la possibilité de courir en groupe avec ses amis. Les épreuves, les obstacles poussent au dépassement de soi et en même temps on s’amuse bien, on rigole beaucoup.
Hélène : c’est aussi très convivial. Sur certaines épreuves on a des t-shirts pour les finishers. Dans d’autres on a aussi droit à une bière.
Laurent : l’épreuve allie la course à pied, que je connais, et des épreuves surprises, que l’on ne connait pas. C’est un peu excitant. Ce n’est pas comme un triathlon où l’on connait la difficulté de chaque épreuve. Là on ne sait pas trop. On s’en doute mais il y a de nouvelles épreuves chaque année. C’est aussi très bien organisé. Dans 2 ans j’aurais envie de le refaire. C’est puissant comme concept pour faire revenir les gens.
Y-avait-il beaucoup de participants qui comme vous y sont allés en groupe ?
Hélène : Oui, on a vu beaucoup de jeunes et pas mal de groupes. Il y avait des gens avec le physique de secouristes, mais aussi des clubs sportifs, tout un club de canoë kayak, et des comités d’entreprises,
Lénaïc : c’est un format d’épreuve qui demande un engagement physique intense. Donc forcément on va y retrouver des gens qui sont préparés à ce type d’effort.
Laurent : il y avait des gens en individuel. Certains payent plus cher pour être chronométré. Mais pour la plupart, les gens sont en groupe. Dans le concept il y a la course mais il y a aussi l’entraide. C’est basé sur ce qu’on fait à l’armée ou l’entraide est une valeur fondamentale. Par exemple sur une chute, quelqu’un s’est arrêté. Je n’ai pas fait de marathon mais je ne suis pas sûr que sur un marathon, ce soient les autres coureurs qui t’aident à te relever.
Quelle était la tranche d’âge la plus représentée ?
Lénaïc : Les 18-35 ans. C’est intergénérationnel mais pas autant qu’un marathon.
Quelle est la différence principale entre ce type d’épreuves et ce que proposent les clubs sportifs traditionnels ?
Hélène : On pourrait le faire en club si c’était organisé. (Argument imparable ! ndlr).
Laurent : Je pense que le Mud Day a réussi à rendre une vraie épreuve physique en une course ludique, par tout un tas de petites choses. Au-delà du sport on s’amuse. Je ne sais pas si les clubs classiques peuvent s’en inspirer.
Les raisons du succès
Le succès de ces courses s’explique par la combinaison de quatre éléments clés : l’aspect ludique, la possibilité de s’aligner en groupe sur un même parcours, l’intensité de l’effort et la convivialité.
Et les sportifs sont prêts à mettre le prix pour participer à ces épreuves. Les tarifs sont variables de 35 euros à plus de 90 euros. Un barème variable dans le temps incite les participants à s’inscrire le plus tôt possible. Nos trois coureurs admettent que le prix est conséquent mais ils estiment qu’ils en ont pour leur argent.
Les organisateurs ont su renouveler un genre en surfant sur les attentes des pratiquants. Avez-vous noté que la majorité des pratiquants a entre 18 et 35 ans ? Ce qui correspond pile à la tranche d’âge pour lesquelles les fédérations et les clubs traditionnels voient le nombre de licenciés s’effondrer. A méditer.
Thierry Nauleau
A suivre…
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