L’anecdote est simple comme une balade en vacance. Je tombe sur des boites de sardines et je demande à la vendeuse si cela se vend bien ? « Comme des petits pains ! » me dit-elle. Est-ce une bonne idée marketing ?
La boutique du Vendée Globe s’est étoffée pour cette édition d’une rubrique gastronomie dans laquelle on y retrouve des produits salés, sucrés et même du vin. Est-ce que cela va apporter des recettes importantes ? Un peu tôt pour le dire, mais il est vrai que la gastronomie était étrangement restée à l’écart des dispositifs de licences de marques.
Revenons à nos sardines. Pourquoi se vendent-elles si bien ? Tout simplement parce que trois éléments se conjuguent à la perfection :
- Le produit est un produit à succès, dont les ventes sont généralement bonnes et qui dispose d’une identité locale immédiatement reconnaissable.
- L’événement auquel est associé le produit dispose d’une forte notoriété.
- La vente se fait dans un endroit ou l’affluence est forte. Je doute que ce produit se vende aussi bien sur une boutique en ligne.
Peut-on appliquer ce dispositif à un club sportif amateur ? Pour certains clubs en championnats de France amateur, je répond oui, à la condition de pouvoir réunir les trois conditions énoncées précédemment. Mais tous ne pourront pas le faire.
Les conditions de réussite pour mettre en place ce type d’opération avec un bénéfice pour le club :
- Le club doit avoir une bonne image localement et sa notoriété spontanée doit être forte. Autrement dit 50% des gens que l’on questionne dans la rue doivent connaitre le club.
- Il n’existe pas de club dans un rayon de 20 km dont la notoriété est supérieure à la vôtre. Il faut éviter les phénomènes de concurrence.
- Il existe localement un produit gastronomique, une spécialité culinaire, bon marché, de consommation courante et qui dispose aussi d’une bonne notoriété. Par exemple les galettes en Bretagne, les huitres d’Arcachon, le gâteau basque, les gougères en Bourgogne, les macarons d’Amiens, les ravioles de Romans, ou les bretzels ou Spätzle en Alsace.
- Vous connaissez un point de vente qui bénéficie d’une forte affluence.
Il vous reste à négocier un contrat de licence de marque, par lequel le producteur pourra associer le logo ou l’image du club à ses produits. Ce type de contrats, et ses variantes, permet de négocier des droits d’exploitation de l’image pour un montant fixe. L’intérêt pour le producteur est le développement des ventes. Pour un club amateur, la vente est du ressort du producteur ou de ses détaillants. Vous n’avez pas à vous en préoccuper. Vous n’encaissez qu’une seule fois une somme d’argent mais ce sont des rentrées supplémentaires et vous entretenez la notoriété du club hors de ses murs.
Au passage, ces recettes sont considérées comme lucratives. On s’adresse donc plutôt à des clubs qui auraient déjà sectorisé l’activité des partenariats. Mais sur le fond, rien n’interdit à un club de collecter ce type de recettes s’ils répond par ailleurs aux critères de la franchise sur les impôts commerciaux.
Pour plus d’informations sur ce sujet, contactez-nous.
La boutique du Vendée Globe peut vous donner quelques idées, mais retenez bien les critères de succès de l’opération. Mieux vaut en faire moins, ne pas être trop gourmand sur le montant des droits de licence et pérenniser l’affaire.
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