Comment une simple question de comptabilité peut ouvrir un débat intéressant sur la façon de créer de la valeur ajoutée pour une association sportive ?
Si la question est innocente : Comment comptabiliser les droits d’entrée au club ? Elle amène à s’interroger sur les raisons qui conduisent à appliquer ces droits d’entrée.
Rappelons qu’à la différence des cotisations, les droits d’entrée ne peuvent être demandés qu’une seule fois, lors de la première adhésion d’un nouvel adhérent. Ils font partie des ressources auxquelles les associations peuvent recourir pour se financer. Étant de nature différente des cotisations, leur traitement comptable l’est également(1) .
Du point de vue du nouvel adhérent, ces droits d’entrée sont souvent mal perçus car ils sont assimilés à une taxe à l’adhésion. Quelle est la valeur ajoutée d’un droit d’entrée ?
Qu’est-ce qui justifie qu’un club exige un droit d’entrée pour faire partie de l’association ?
Dans l’imaginaire collectif, les droits d’entrée sont associés aux clubs et cercles fermés, selects, où l‘on cultive l’entre soi. Pas vraiment en rapport avec l’idée que la majorité des dirigeants de clubs se font de leur association. Beaucoup de bénévoles se trouvent d’ailleurs mal à l’aise au moment d’expliquer et de justifier ces droits d’entrée.
Si la motivation première est de collecter un peu plus d’argent de la part des adhérents, qui plus est des nouveaux adhérents qui ne connaissent pas bien le fonctionnement de l’association et ne sont pas en mesure de juger de la pertinence ou pas de ces droits, le procédé peut sembler pour le moins inélégant.
Les droits d’entrée trouvent une légitimité lorsque le club répond à trois critères qui concourent à une attractivité forte :
- L’excellence des conditions de pratiques et de vie au sein de l’association
- Une réputation au-dessus de la moyenne
- Une situation géographique exceptionnelle
C’est donc une sorte de prime qualité que certaines associations peuvent s’octroyer tant la demande d’adhésion est forte.
Fréquents dans le monde du golf, du tennis, on peut les trouver dans des pratiquement toutes les disciplines, y compris celles réputées grand public comme football, le rugby, le handball, le basket-ball, ou des clubs omnisports. Les sports individuels n’y échappent pas. Si vous devez fractionner le paiement des droits d’entrée, c’est qu’ils sont trop élevés et ne sont pas adaptés à votre clientèle.
Mais ce qui vous concerne probablement c’est de trouver des moyens pour améliorer votre club. Alors comment justifier de ces droits ? La question doit être posée du point de vue de l’adhérent à qui la réponse est destinée.
C’est précisément parce que l’adhérent ne comprend pas la justification de ces droits que je suggère de les remplacer par une formule de tarif qui soit nettement plus qualitative et que l’adhérent va prendre comme un service spécialement conçu pour les débutants ou les nouveaux arrivants. Elle existe dans toutes les disciplines mais n’est pas facturée en tant que telle. L’école de sport, de votre sport, est comprise par le pratiquant comme le service qui lui est dédié. Dès lors il accepte bien volontiers de payer un supplément pour un service personnalisé.
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Et continuez à nous soumettre vos questions. Elles sont une source intarissable de découvertes. A bientôt.
(1) : retrouvez la description du traitement comptable des droits d’entrée dans la newsletters dont le contenu est enrichi pour nos abonnés. Abonnez-vous, vous saurez tout !
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