La création d’un premier emploi est pour une association sportive un enjeu vital : soit elle parvient à pérenniser l’emploi en quelques années, soit elle entre dans une période de reconstruction.
Le challenge de la pérennisation se résume à cette question : comment trouver pas moins de 22 000 euros de nouvelles ressources en moins de trois ans ?
Une opportunité de développement, mais une charge conséquente
Les dirigeants qui sont parvenus à pérenniser un emploi sportif disent tous que cela représente un véritable levier de développement du club. Un éducateur sportif salarié apporte des compétences et de la disponibilité pour encadrer davantage d’adhérents. Son action est démultipliée par le relais des bénévoles qu’il aura formés et qui interviennent sous sa responsabilité.
La contrepartie de cet emploi est l’augmentation, dès la création, d’un volume de charges fixes qui va impacter durablement le fonctionnement et les finances du club.
La moyenne des recettes des clubs non employeurs est de 14 440 euros selon le CNOSF. Un emploi à temps plein représente à minima une charge de 22 000 euros pour un emploi du groupe 3 de la convention collective nationale du sport. On comprend que l’enjeu financier parait immense, surtout dans des territoires ruraux, où les capacités de soutien des collectivités sont faibles, et le nombre d’adhérents et de sponsors potentiels assez limité.
Toutes les aides à l’emploi ont en commun d’avoir une fin programmée. Autrement dit un club qui créé un poste doit savoir comment il va trouver l’équivalent de ce que lui coûte le poste avant la fin des aides.
Le profil économique des clubs primo-employeurs présente quelques similitudes :
- Leurs équipes ou sportifs évoluent le plus souvent en championnat régional, voire national
- Un budget annuel de l’ordre de 60 000 euros
- Un nombre de licenciés compris entre 100 et 200
Et bien souvent les pistes de développement envisagées avant mes conseils sont les mêmes : le recours aux subventions, des partenaires privés, des ventes supplémentaires, une augmentation du nombre de licenciés mais insuffisante.
Ce qui ne va pas avec le modèle économique des associations sportives
Les « recettes » préconisées tournent toujours autour de LA diversification des recettes. Mais cette diversité sous-entend que l’association dispose d’une diversité de compétences pour concevoir, vendre et exploiter ces nouvelles ressources. La diversification des recettes peut s’avérer un piège si l’association ne parvient pas à intégrer les compétences requises. Les bénévoles se découragent. Au mieux la charge repose sur les épaules de quelques-uns. Au pire la structure est fragilisée.
La grande majorité des associations sportives ont été crées avec pour intention de proposer à leurs adhérents des activités au coût le plus faible possible. Les clubs non employeurs proposent presque toujours des tarifs annuels inférieurs à 100 euros. On comprend la crainte des familles qui ont plusieurs enfants lorsqu’on leur annonce que les tarifs vont augmenter. Leurs dirigeants ont du mal à concevoir qu’une autre logique est possible.
Dans la même idée, l’activité sportive est créée autour d’un seul type d’apprentissage, un seul mode de formation à une technique de jeu, un seul type de pratique. « Parce qu’on a toujours fait comme ça… ». Pour illustrer ce fait, je prends l’exemple du foot à 5, en salle. Pendant longtemps la fédération ne s’y est pas intéressé. Ce qui a laissé le champ libre au secteur marchand. Alors que l’on parle de la même chose : jouer, s’entrainer, se mesurer.
La diversité des modalités de financements d’un club trouvera sa solution dans le cœur des compétences de ses cadres et bénévoles.
Une aide extérieure
Lorsque l’on a le nez dans le guidon, il faut se faire aider. Disposer d’un regard extérieur permet de mettre en évidence une lacune. La diversité des situations des associations sportives exige un temps d’écoute et un temps d’échange pour comprendre ce que peuvent et ce que veulent faire les dirigeants du club.
Des solutions adaptées
J’ai fait le constat suivant : les associations sportives subissent les mêmes difficultés parce que les tentatives de développement des ressources suivent toutes le même modèle.
Ma méthode : l’écoute et des indicateurs spécifiques pour les associations sportives. Trouver ensemble les solutions qui sont les plus appropriées à votre contexte. Ne pas se contenter de suggérer. Chaque solution est accompagnée d’une méthodologie de mise en œuvre.
Mon actions auprès des associations sportives ? Ce sont mes clients qui en parlent le mieux ! Lisez leurs témoignages.
Thierry Nauleau
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