Difficultés relationnelles dans l’association : ce n’est pas qu’une question de personnalité

21 Déc 2022 | Bénévolat | 1 commentaire

On résume trop souvent les difficultés relationnelles dans une association à des questions de personnalités. C’est vrai mais c’est incomplet.

Les antagonismes et parfois les conflits peuvent aussi bien opposer des bénévoles, des adhérents ou des salariés. Chaque population a ses attentes et ses contraintes.

Bien se connaitre permet de mieux se comprendre

Les divergences de points de vue ont aussi bien pour origine des motivations différentes que des attitudes inadaptées.

C’est humain, mais il est si facile de ne considérer les choses que de son propre point de vue. Sans avoir conscience des contraintes des uns et des autres. La conséquence de cette attitude est qu’on ferme trop rapidement son esprit à la discussion. Pourtant l’association est bien une œuvre commune, qui exige un engagement collectif, donc un accord partagé sur les buts à poursuivre.

La première étape serait donc de connaitre les particularités des uns et des autres.

Des bénévoles très sollicités

Être bénévole, c’est donner de son temps pour les autres, dit-on. Cela part d’une envie toute personnelle. La grande majorité des bénévoles le deviennent initialement pour rendre service au club. De fil en aiguille certains deviennent dirigeants, parfois même employeurs alors qu’ils ne se destinaient pas à cela.

Le temps est le facteur contraint numéro 1 du bénévole ! S’il est retraité, on va attendre tout de lui, s’il est en activité, on n’en attendra pas moins. Les dirigeants qui jonglent avec les horaires, les sms, le téléphone et les emails pendant les heures de travail se reconnaitront. Peu savent dire non. Ce n’est pas une raison pour en abuser.

Presque tous les bénévoles que j’ai rencontrés ont appris « sur le tas ». Et pour cela ils ont dépensé une belle énergie et n’ont pas compté leurs heures. Souvent il leur manque des connaissances et des compétences pour réaliser avec efficacité leurs différentes missions. La seule transmission orale, par les anciens du club, n’est pas toujours pertinente dans un contexte en évolution permanente.

Des adhérents de plus en plus exigeants

De tous temps, les parents de jeunes ont voulu que l’on s’occupe au mieux de leur enfant. Ces derniers, c’est bien naturel, se cherchent et veulent essayer le plus grand nombre d’activités possibles. Les ados et les adultes attendent souvent la même qualité de prestations qu’une entreprise avec le prix réduit d’une association. Mais toutes les associations ne sont pas égales, ne proposent pas les mêmes niveaux d’encadrement ou de compétition.

Mais ils font rarement la distinction entre les tarifs du club 100% bénévole et ceux du club qui fait l’effort de disposer de deux éducateurs sportifs salariés.

Si l’on ne leur explique pas ce qui fait la particularité de notre association, son projet, ses valeurs, alors ils continueront à changer d’associations au grès de leurs envies.

Des salariés à qui l’on demande beaucoup

Le salarié du secteur associatif a ceci de différent avec les salariés du secteur privé ou du secteur public, est que son supérieur hiérarchique, très souvent le président bénévole, n’est pas sur le lieu de travail. Donc pas d’encadrement pour s’intégrer, être guidé, être recadré. C’est bien lorsque la personne est autonome, mais cette particularité à des limites.

Du point de vue du bénévole ou de l’adhérent, le salarié est payé pour faire le boulot. Déjà entendu : « dans la mesure où il est payé pour cela, il doit faire ce qu’on lui demande de faire ». Cette anecdote révèle un problème de fond, récurrent avec des bénévoles qui ne se destinaient pas à devenir employeur : Les missions des postes ne sont pas toujours cadrées, surtout dans les associations qui recrutent leur premier salarié. Lequel a parfois très peu d’expérience professionnelle.

Bref sans un cadre de travail et un management précis, les salariés peuvent avoir du mal à trouver leur place dans l’association.

 

Ce ne sont là que quelques aspects de la vie d’une association. Nous verrons comment prochainement une attitude peut aider les dirigeants comme les salariés des associations sportives.

Thierry Nauleau

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