Augmenter le nombre de pratiquants : les pièges à éviter

8 Déc 2016 | Développement | 1 comment

Développer les recettes du club par l’augmentation du nombre de pratiquants est la solution envisagée par la majorité des dirigeants bénévoles. A raison, car plus le nombre de pratiquants est important, plus l’effet de levier d’une augmentation de tarifs sera efficace.

Mais les bonnes intentions se suffisent pas pour produire des résultats appréciables. Beaucoup sont déçus de leur action car elle ne produit pas les effets attendus, du moins pas à la hauteur des efforts produits par les bénévoles.

Promouvoir une forme de pratique ancestrale, qui n’a pas su se renouveler, est une erreur stratégique. Dans un monde changeant, les attentes des nouveaux venus évoluent. La façon de s’adresser au public, les méthodes d’enseignement, les matériels, les équipements utilisés, la forme de pratique elle-même, bref l’ensemble des éléments que l’on regroupe sous l’appellation de service sportif, tout compte. Lorsqu’un sport reste dans le domaine de la tradition, il rencontre l’incompréhension des nouvelles générations.  Les effectifs se réduisent inexorablement. Des fédérations meurent à petit feu de n’avoir pas compris ce problème. Promouvoir davantage une pratique qui n’a pas rencontré le succès auparavant ne donneras pas plus de résultats. Pour trouver de nouveaux pratiquants, commencez par intégrer quelques innovations.

La réussite d’une action de recrutement s’appuie sur une réflexion et une planification optimisées. Coller quelques affiches et organiser une journée portes-ouvertes ne suffit plus à attirer et convaincre le public. L’improvisation n’y a pas sa place.

Le succès d’une opération tient à 3 facteurs clés : l’adaptation de l’objectif au besoin, autrement dit le choix du profil des personnes que vous souhaitez recruter, le bon moment pour lancer l’opération et des moyens appropriés.

Choisir le bon profil

Pour être sûr de choisir le bon profil, revenez à votre besoin initial. Le recrutement par des actions sur le temps périscolaire est un piège classique. Beaucoup de fédérations incitent les clubs à s’y engager pour une bonne raison de marketing. Une fois que l’enfant aura grandi, il choisira plus facilement un sport qu’il a déjà essayé dans l’enfance et qui lui a plus. Cette action est efficace, pour donner le goût de la pratique mais elle n’est pas appropriée pour combler un besoin de financement. L’opération risque de vous couter plus qu’elle ne vous rapportera. Facturez-vous le temps de votre éducateur sportif mis à disposition au cout réel ? Combien d’adhésions devrez-vous encaisser pour satisfaire au besoin de financement ? Le montant net des cotisations encaissées est-il adapté à ce besoin ? Ces nouveaux adhérents pourront-ils générer suffisamment de recettes à court termes ?

Poussés par les orientations des organismes subventionneurs, les clubs vont parfois chercher des publics qui ne peuvent pas satisfaire le besoin de financement.

Pour générer les recettes destinées à combler un besoin de financement, préférez les jeunes adultes et les séniors. Ce sont deux populations qui disposent de temps pour pratiquer et qui sont enclins à la dépense.

Le temps et le moment

Le bon moment pour lancer l’opération n’est pas celui du besoin de l’association. Une fois que vous avez choisi le profil de public, demandez à un échantillon de ces personnes comment elles choisissent leur activité, à quel moment elles vont choisir l’association qui va les accueillir et selon quels critères ? Ces éléments vous permettront d’établir le gabarit de vos actions de recrutement.

Le temps du recrutement ne se limite plus aux seules actions de contact avec le public. Les réseaux sociaux permettent de toucher les gens au-delà du temps et du lieu de pratique. Votre action de promotion sera d’autant plus efficace que votre communication sera bien établie, régulière, auprès d’une large audience. La maitrise de ces outils est vitale pour l’avenir du sport et des clubs.

Les moyens employés

La question des moyens employés est directement liée à l’objectif. Le piège classique réside dans l’absence d’objectifs chiffrés ou d’échéance. Vous n’emploierez pas les mêmes méthodes pour recruter 10 ou 100 personnes. Ces méthodes diffèrent selon les publics, les objectifs ou le temps dont vous disposez, mais toutes ont en commun de s’appuyer sur une planification suivie de votre projet.

Vous voici prémuni pour préparer votre programme. La réussite à long terme implique toutefois d’anticiper la formation des cadres techniques. L’encadrement doit précéder le public. Faute de quoi les cours surchargés se videront assez rapidement de leurs élèves. Planifiez vos besoins de formation en fonction des publics attendus.

Pour en savoir plus, regardez ces 3 épisodes de la série 99 secondes pour changer ton club.



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