Le numérique est en train de révolutionner la relation entre un exploitant d’équipement sportif et le pratiquant. Ce dernier attend toujours plus de services et de qualité des prestations. L’expérience du foot à 5 montre que le particulier est désormais prêt à payer le prix du service et d’une qualité d’environnement offert par ces nouveaux espaces.
L’association AsportA, sport et agglomérations, qui rassemble des élus et des directeurs des services des sports des municipalités est en veille sur ces concepts.
Les technologies nouvelles permettent désormais aux propriétaires des équipements sportifs d’en optimiser la fréquentation, ce qu’ils appellent la rentabilité sociale d’un équipement.
Les projets d’équipements sportifs commencent tout juste à intégrer le numérique en matière d’exploitation. Un exemple intéressant est le concept FIT ARENA, qui allie un coût de construction très réduit, grâce à une connaissance des besoins des sportifs et l’utilisation de matériaux performants moins chers, comme les enveloppes textiles, et l’intégration totale du digital. Le complexe est entièrement connecté et offre une expérience utilisateur digitale.
- Chaque joueur a accès à une feuille de match, des applications de coaching, des captures et du partage de vidéo.
- L’exploitant gère en temps réel le flux de pratiquants et peut ainsi générer des revenus avec les utilisateurs grand public.
Si les associations sportives traditionnelles ne prennent pas la mesure d’une telle évolution, le risque est qu’elles soient dessaisies des équipements qu’elles utilisaient, au profit d’exploitants du secteur marchand.
Le contexte de l’exploitation d’un équipement sportif ne doit plus être envisagé comme figé autour de caractéristiques sportives, d’infrastructures ou d’environnement. L’intérêt des collectivités est d’avoir des infrastructures polyvalentes, avec des coûts de construction et d’exploitation réduits. Si des opérateurs (et le constructeur des Fit Arena se positionne en tant que tel) leur propose de rentabiliser l’équipement, il est inévitable que certaines collectivités fassent des arbitrages en défaveur des clubs historiques de la commune.
Comment anticiper cette évolution ? Comment éviter de subir cette situation ? Rendez-vous pour les abonnés dans « Les Bénévoles du Sport », notre publication à paraitre demain, 19 avril.
Thierry Nauleau
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