Pourquoi les gens ne veulent pas s’engager pour le club ?

26 Oct 2022 | Bénévolat | 1 commentaire

Pour faire marcher un club, il faut des bénévoles, et il faut surtout des personnes qui acceptent de prendre des responsabilités. S’il est relativement facile de trouver des gens qui acceptent de donner un coup de main, il est plus compliqué de trouver des personnes qui acceptent de s’engager dans la durée.

« Je n’ai pas le temps ! »

C’est LA réponse que nous avons tous entendu. Mais elle cache quoi cette réponse ?

Ils aiment passer du temps en famille et entres amis pour toutes sortes d’activités ou d’inactivités. Il suffit d’écouter les gens parler pour se rendre compte que les divertissements, sous toutes leurs formes, occupent une bonne partie du temps libre du plus grand nombre. Avec nos téléphones portables et Internet, nous avons le monde dans notre poche. Les tentations et les sollicitations sont infiniment plus nombreuses qu’avant Internet. Et cela ne s’arrête jamais !

Autrement dit, ils donnent la préférence à d’autres activités.

Ne pas avoir de temps est LA bonne excuse. On n’a pas à se justifier. C’est une stratégie naturelle d’évitement. C’est peut-être mon interprétation de la réponse mais je pense que les gens l’emploient pour ne pas dire qu’ils n’ont pas envie d’aider le club.

Par ailleurs, les gens n’aiment pas sortir de leurs habitudes et de leur zone de confort. « Le club marche très bien sans moi, alors pourquoi j’irai m’investir ? »

Ce que vous pouvez faire >> la solution tient en deux mots : donner envie ! C’est tout le fonctionnement du club, depuis le projet associatif jusqu’à la communication qui doit donner envie de venir faire du sport et de partager les tâches.

« Je ne suis pas prêt pour ça »

Un (ou une) bénévole occasionnel est souvent un parent ou une personne qui est au club depuis relativement peu de temps. C’est une chose de donner de son temps de temps en temps. C’en est une autre chose de s’engager à venir toutes les semaines pendant les trois quarts de l’année, y compris pendant les week-ends et parfois les vacances scolaires. Il lui faudra une bonne motivation pour le faire. Et la motivation vient avec l’expérience, la maitrise de certaines compétences et le fait de se sentir bien au club.

C’est la même chose pour une personne qui débute dans un sport ou qui est nouvelle dans le club.

Ce que vous pouvez faire >> Choisissez les personnes qui ont le profil (ancienneté, compétences et sens du contact) pour devenir bénévole. Ne communiquez pas votre demande pour devenir dirigeant ou entraineur à tout le monde. Cela ne sert à rien. Les gens sont déjà saturés d’information. Mieux vaut prendre le temps de rencontrer les gens et de leur expliquer ce qu’ils peuvent faire pour le club et comment vous allez les former à cela.

« Je ne saurais pas faire »

Cette phrase est révélatrice d’un manque de confiance. La personne ne se sent pas prête à faire les choses. Ce qui nous renvoie à l’affirmation précédente et à son traitement.

Ce que vous pouvez faire >> la réponse est dans la pédagogie. Dans la façon de décrire ce que vous leur demanderez de faire, et dans la façon d’accompagner les gens dans leurs premiers pas de dirigeants ou d’enseignants.

« Je ne veux pas travailler gratuitement »

La personne qui répond cela n’a visiblement pas le profil pour devenir bénévole. Il est vrai que le bénévolat requiert une part d’altruisme. Par ailleurs on ne cesse de valoriser le poids économique des associations, et beaucoup de gens attendent aujourd’hui d’une association le même niveau de prestation que celui d’une entreprise. La limite parait de plus en plus floue aux yeux de ceux qui regardent les associations comme des prestataires de sport.

Comme dit l’adage « on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux », laissez tomber.

« Je suis déjà bénévole » ou bien « J’ai déjà donné »

Et oui, lorsqu’on a déjà donné quelques années de sa vie à l’association, il est normal que l’on veuille passer à autre chose. Il faut accepter cela. Vouloir prolonger le mandat d’une personne qui a perdu sa motivation, c’est prendre le risque de voir la qualité de son travail diminuer. Et ce n’est jamais bon pour la fidélisation des licenciés.

Ce que vous pouvez faire >> Anticipez le besoin de renouvellement de vos bénévoles.

Thierry Nauleau

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