Travailler avec des bénévoles

19 Oct 2022 | Bénévolat | 1 comment

Les dirigeants bénévoles et les salariés des clubs, ou les intervenants extérieurs, sont deux populations qui ne travaillent pas toujours en confiance. Leur rôle est complémentaire au sein d’un club. Pourtant les mauvaises relations employeurs bénévoles / salariés sont la deuxième cause de fin d’un contrat de travail (après le motif économique).

Pourquoi ?

Parmi les raisons, un écart générationnel. L’apprentissage du métier d’éducateur commence dès la fac de sport. Dans les premières années de vie d’un individu. Si la personne a une expérience bénévole, elle est par principe forcément limitée. La transition entre la période de jeune sportif et celle de jeune éducateur est brève. 

Il faut du vécu pour comprendre le quotidien d’un dirigeant bénévole. Ce qui les a conduits à choisir cette forme d’action, les contraintes quotidiennes, le fait de jongler avec la vie familiale et professionnelle. Gérer les cadres techniques et les administrateurs, les adhérents, les parents, les salariés, les élus locaux, désamorcer les conflits qui peuvent pourrir l’ambiance d’un club. La liste est longue.

La confiance mutuelle se gagne difficilement

Les salariés ont leurs propres contraintes. Dans le milieu associatif, la charge de travail d’un salarié est conséquente. Il y a peu de temps pour la convivialité. Pour prendre le temps de se connaitre et de s’apprécier. Cela vient avec le temps.

Une particularité du dirigeant bénévole est qu’il n’avait pas forcément prévu de devenir employeur lorsqu’il s’est engagé pour son association. Il apprend donc sur le tas.

Les conditions sont réunies pour que les deux populations se comprennent mal. Avec pour première conséquence des pertes de temps significatives.

Un nombre croissant d’éducateurs et d’intervenants professionnels

En 2020, à peine plus d’une association sportive sur dix est employeuses (source chiffres clés du sport 2020). Ce qui représente tout de même 43 700 structures et 127 754 salariés, sans oublier les 58 100 intervenants non-salariés.

Toutes les associations sportives employeuses ne sont pas des clubs, il y a les ligues et comités, le mouvement olympique, des groupements d’employeurs, les offices des sports, etc.

Même une association 100% bénévole travaille avec les salariés des ligues ou des comités départementaux.

Autrement dit les interactions entre bénévoles et salariés ou professionnels concernent toutes les associations.

Comment améliorer les choses ?

Le changement viendra plus facilement et plus rapidement si l’on forme le professionnel. Il y a des connaissances de base à lui donner pour qu’il comprenne ce qu’il faut faire et ne pas faire du point de vue relationnel, managérial, et de la gestion du temps.

Les techniques d’écoute active permettent une meilleure compréhension mutuelle. Elles permettent également d’aider les bénévoles à mieux exprimer leurs problèmes ou questionnements. Et puisque c’est une technique, cela s’apprend !

Le professionnel a besoin que ses actions soient reconnues. Il bénéficie alors d’un engagement accru des bénévoles pour qui il intervient. C’est un cercle vertueux qui profite aux deux parties. Cela passe par les résultats, par les transformations obtenues et par un peu de communication.

Thierry Nauleau

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