Cette semaine, c’est le club d’athlétisme intercommunal de Saint Philibert de Grand Lieu qui nous explique pourquoi le lien avec les licenciés les a aidés à traverser ces deux confinements. L’ATHLETIC RETZ SUD LAC présente deux particularités. D’une part celle d’être réparti sur 6 communes, dans le grand sud de l’agglomération nantaise, et de disposer de trois co-présidents d’autre part.
Fabrice Davis, chargé du suivi du projet club et Ségolène Orjebin, membre du bureau en charge de la communication nous font part de leur expérience.
Avez-vous subi une perte d’adhérents avec ces deux confinements ?
Fabrice Davis : oui mais de façon assez limitée. Nous avions 430 licenciés l’an passé et nous en comptons 408 au 1er novembre 2020.
A quoi est-ce dû selon vous ?
FD : Dès le premier confinement, nous avions l’idée de communiquer pour limiter la casse, en termes de perte de motivation. Et nous avons été agréablement surpris de voir que nos adhérents ont joué le jeu.
Un projet de club centré sur les adhérents
Qu’avez-vous fait de particulier pour le premier confinement ?
FD : en fait notre projet de club est centré vers les adhérents. Depuis quelques années, nous cherchons à créer une relation avec les athlètes. Ça vient du club, mais chaque entraineur est aussi impliqué pour entretenir ce lien. Surtout en ce moment.
Ces liens, c’est une vraie richesse par rapport à nos licenciés.
Quelle forme cela prend-il ?
FD : Par exemple nous mettons en avant, chaque mois un athlète. Ça valorise la personne. Nous parlons d’eux. Nous montrons tout l’attachement que les gens ont à ce club. Ici, nous avons 6 lieux de pratique : Saint Philbert de Grand Lieu – Saint-Colomban – Corcoué-sur-Logne – Legé – La Limouzinière – Machecoul. Nous avons besoin de fidéliser.
Avec le temps, il y a une attente de la publication, au point que ça devient un rendez-vous très attendu.
Nous avons également « Faites voyager l’ARSL », le principe est de prendre une photo originale avec le maillot du club lors des vacances d’été. Un montage est réalisé et présenté à l’assemblée générale.
Ségolène Orjebin : On utilise différents canaux de communication, adapté en fonction des catégories d’âges.
Avez-vous mis en place des animations particulières pendant ces confinements ?
FD : Par manque d’action, nous n’avions pas d’autre choix que de proposer des activités en ligne. Nous avons fait le choix de relier les adhérents et les bénévoles pendant le confinement. C’est un lien qui perdure. Ce qui a très bien marché, ce sont les défis.
SO : Nous avions demandé à chacun de nous envoyer une petite vidéo que nous avons monté, pour montrer comment chacun s’occupait pendant le confinement, avec comme challenge de porter le maillot vert du club. Et récemment notre défi ECO-RUN a permis de ramasser 270 kg de déchets, dans le rayon d’un km autour du domicile. Les gens le font parce qu’ils sont heureux de porter ce maillot. Ils nous disent leur fierté d’être dans ce club.
Les adhérents aiment que l’on garde le contact. On a de bons retours à chaque défi.
La communication prend de plus en plus d’importance dans le fonctionnement des clubs …
FD : oui, on le voyait déjà. Certains groupes d’entrainement ont leur groupe sur WhatsApp. Maintenant, on voit clairement que la communication va devenir aussi importante que le projet club en lui-même.
Est-ce que ces efforts de communication ont un impact sur l’économie du club ?
FD : A une exception près, nous n’avons pas eu de demandes de remboursement. Les licenciés attendaient de revenir. Non, du point de vue des recettes de cotisations, nous n’avons pas vraiment été affectés. Mais nous avons dû annuler 2 manifestations.
Le regard du consultant
Au fil des exemples, nous voyons combien la communication entre le club et ses licenciés, mais aussi entre les bénévoles devient essentielle pour entretenir la motivation des personnes. Ce succès repose sur une base solide : un lien constant avec l’adhérent, qui existait bien avant le confinement.
Comme quelques autres sports, l’athlétisme est un sport individuel qui se pratique en équipe. La réussite de leurs actions tient justement au fait d’avoir su valoriser les individus, de tous âges, autour des valeurs d’un club. L’exprimer, c’est là que réside la difficulté du projet associatif.
On ressent clairement lors des discussions, que les gens aiment à être ensemble, à faire du sport ensemble, peu importe l’activité et quel que soit le résultat.
Thierry Nauleau
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