La situation des clubs est assez hétérogène mais on constate que quelques catégories ont plus de difficultés à la reprise que d’autres. Les difficultés sont davantage liées aux protocoles sanitaires et par voie de conséquence au retour des adhérents.
Si l’impact économique a été faible pendant le confinement en raison de la suppression des coûts de fonctionnement, il pourrait devenir problématique si la fréquentation des clubs reste faible.
Les plus touchés
Beaucoup de communes ont choisi de maintenir fermées leurs installations jusqu’en juillet, et parfois jusqu’à la rentrée de septembre. Les piscines sont les principales infrastructures qui subissent un fonctionnement très contraint. A cela s’ajoute des frais de fonctionnement élevés, qui pousse certaines collectivités à ne pas rouvrir leur équipement.
Selon les villes, certaines piscines sont ouvertes et les clubs peuvent en profiter.
Les moins touchés
Lorsque les infrastructures sont accessibles, les sports collectifs, les sports d’opposition, et même les sports de combat peuvent voir revenir les adhérents, tout simplement parce que les sportifs ont besoin des clubs pour pratiquer.
Si l’on écarte les motifs d’insatisfaction indépendants du confinement mais relatifs à la fidélisation, le retour des adhérents ne doit pas changer significativement du turn-over habituel.
Si le lien a été conservé, vos licenciés ont pu se rendre compte des efforts que vous avez fait pour garder vivant l’esprit du club. Ils ne seront pas tentés d’aller voir ailleurs.
Une fuite des pratiquants vers des pratiques libres
Tous les sports qui peuvent se pratiquer avec du matériel personnel peuvent être confrontés à une fuite des adhérents. On pense à la randonnée, au VTT, au canoë, au stand up paddle, comme beaucoup de sports de nature, mais ce pourrait être aussi le cas du badminton, du volley, du tennis de table.
La période de confinement et les vidéos partagées ont montrés quantité d’exemple de pratiques individuelles.
Indépendamment des sensations recherchées, les pratiquants ont découvert une liberté de pratique, de choix du moment de pratique, que les clubs, et en particulier les clubs associatifs, ont du mal à offrir.
Les craintes sanitaires
La crainte d’une contamination peut être suffisamment forte chez certains parents pour retenir leurs enfants. On pense bien sûr aux sports de contact. Mais les libertés prises avec les gestes barrière cet été laissent penser que ces craintes devraient être des cas isolés.
A voir ce que la fin de l’été nous réserve.
Thierry Nauleau
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